Argumentaire :
Voici le volume 5 de Kongo Kultur. Fidèle à sa ligne éditoriale « (Re-) penser le monde kongo », le volume réunit des articles qui analysent notre présent et notre passé pour construire des lendemains voulus et pensés par les acteurs eux-mêmes…
Le renouveau actuel pour le fait kôngo comme sujet d’intérêt et d’étude provient de publics différents, aux besoins divers. On y retrouve pêle-mêle aussi bien le monde universitaire, notamment en Amérique du Nord et du Sud, que les sociétés civiles d’Afro-descendants des pays de ce continent, voire les jeunes issus des 2e ou 3e générations des diasporas kôngo émigrées en Europe. On peut ajouter à ces publics « internationaux » les adeptes des mouvements religieux d’inspiration kôngo originaires des deux Congo et d’Angola : Kimbanguistes, Matsouanistes, Nguzistes, Tokoïstes, ou Bundu Dia Kongo pour ne citer que les plus connus. Ces derniers alimentent particulièrement, d’une manière ou d’une autre, par leur implantation et leurs initiatives respectives, l’intérêt pour élément qui se rapporte au fait kôngo, malgré quelques raccourcis ou simplifications historiques qui peuvent aisément se corriger par un retour aux sources documentaires connues, avec un accès aux connaissances scientifiquement établies…
Bukôngo peut se décomposer en deux parties, entre le préfixe de classe « bu », suivi d’un substantif, et le radical « kôngo ». Ce dernier ayant déjà été largement interprété et commenté dans les traditions orales et la bibliographie, nous n’y reviendrons pas ici. Attardons-nous plutôt sur le préfixe « bu » qui implique une abstraction, une idée, une valeur, voire un état ; exemples : buzitu, « le respect » ; bumpùtu, « la pauvreté », bubakàla, « la virilité, la bravoure… » ; bulémvo, « caractère, état de douceur » ; buyàya, « le statut d’ainé » ; bulêké, « le statut de cadet »…
Selon la même logique de construction, bukôngo peut donc signifier « ce qui contribue au fait kôngo, valeur, idée, attitude ou autre », ou encore « la quintessence du fait kôngo».
L’article « Sur les classes nominales et le nombre dans une langue bantu » est un hommage que nous rendons au Professeur François Lumwamu disparu le 9 juillet 2019.
Le numéro est composé de neuf contributions :
– Josué Ndamba, Présentation, p. 7.
– Jean N’sondé, Avant-Propos, p. 13.
– Ndonga Mfuwa, Dérivation et diathèse verbales en Kikongo, p. 17.
– François Lumwamu, Sur les classes nominales et le nombre dans une langue bantu, p. 31.
– Thiago Sapede, Les transformations de longue durée dans les titres aristocratiques au Royaume du Kongo : La constitution de l’hégémonie de l’élite mwana Kongo (XVIeme-XVIIIeme siècles), p. 75.
– Mbala Lussunzi Vita, La ville de Luanda : ses origines et sa place dans l’historiographie européenne en Afrique Sud-Ouest, p. 93.
– Bruce Mateso, Bumvita, buzingu : esquisse de l’art de la guerre dans le Kintotila Kya Kongo au XVème-XVIIème siècles, p. 113.
– Achille Kissita, Approche de la figure intellectuelle et politique de l’Abbé Fulbert Youlou. Pour une introduction à la lecture des œuvres de l’abbé Fulbert Youlou, p. 149.
– Mboka Kiese, Le Bal des Boulafeurs à Leningrad. Lire « Un Africain dans un iceberg » de Zounga Bongolo, p. 177.
Informations complémentaires
Poids | 0,288 kg |
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Dimensions | 22 × 15 × 1,1 cm |
Date de parution | 15/03/2024 |
poids (gr) | 288 |
Code | 000127 |
Présentation | Josué Ndamba & Ndonga Mfuwa |
Avant-Propos | Jean De Dieu N’Sondé |
ISSN | 2102-4030 |
Folio | 190 pages |
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